1996 Le Monstre du Loch Tanganyika ou les Accords de Lemera

Quand on
veut être bien vu de quelqu’un, on flatte ses petites manies. Visiblement, quand
on veut devenir copain avec Paul Kagame, il est bon de lui dire qu’en toute
justice le Rwanda devrait avoir des droits sur le Congo.


pourrait-il avoir pêché cette idée ?

 

Cette
question fait émerger des profondeurs des Grands Lacs (et même du plus
profond : le Tanganyika) le Monstre du Loch Ness de l‘histoire congolaise
récente, c'est-à-dire les « accords de Lemera ».

Lemera
est une localité secondaire non loin d’Uvira et serait le lieu où est née
l’AFDL. Et l’existence d’une alliance entre ce mouvement et le Rwanda n’est
plus à démontrer. De la matérialité d’une alliance à l’existence d’un
quelconque document signé entre les parties, il n’y a qu’un pas qu’on a vite
franchi. (Peut-être trop vite, car pourquoi des engagements vraiment
compromettants ne seraient-ils pas restés verbaux ?). Une autre
supposition assez naturelle est que si un document de ce genre a existé et a
servi de base à l’alliance qui permettait à l’AFDL de bénéficier du soutien
militaire rwandais, il devait comporter l’une ou l’autre clause mentionnant
reconnaissance et gratitude envers le Rwanda… et de « gratitude » à
« gratification », il n’y a pas loin. L’idée vient, encore une fois,
naturellement que le « matabiche » d’usage pourrait bien avoir figuré
en toutes lettres dans ces accords, si
toutefois ces accords ont existé.

Comme on
vient de le voir, le terme « Accords de Lemera », qui signifiait initialement un accord de
création de l’AFDL, entre ce que LD Kabila lui-même devait qualifier plus tard
de « conglomérat d’aventuriers et d’opportunistes » (Il s'agit de
Laurent Kabila du PRP, Parti de la Révolution populaire" ",
André Ngandu Kisase du MNC/L-CNRD "Mouvement national
congolais/Lumumba – Conseil national de résistance pour la démocratie",
de Anselme Masasu du MRLZ "Mouvement révolutionnaire pour
la libération du Zaire", de Deogratias Bugera de l'ADP "Alliance
Démocratique des peuples", et de Bizima Karaha) avec l’appui des pays
voisins, en particulier du Rwanda, a fini par une série de « déductions
naturelles » qui PEUVENT en effet venir à l’esprit mais dont AUCUNE n’est
EVIDENTE en soi, par désigner dans l’esprit du public une sorte de
« contrat de vente du Kivu au Rwanda ».

La seule
preuve décisive serait de mettre la main sur le texte … si du moins un tel
texte existe !

 

Le texte

 

Toutes
les citations faites des « Accords de Lemera » remontent à une
publication faite par le journal « Umoja », à qui cette publication a
d’ailleurs valu des ennuis dans lesquels d’aucuns voient une confirmation de
l’authenticité du texte.

Celui-ci
était la traduction par « Umoja » d’un original anglais, extrait
du livre « In Search of The
Power 
», par Claudia McElroy[1],
paru chez Penguin Books en 1999. Or, à chaque fois que l’on entend citer
« Les Accords de Lemera », le texte est absolument identique à celui
de « Umoja ». Si l’une de ces citations était faite d’après un
original, il serait quand même étonnant qu’un texte soit identique à l’autre,
alors que celui-ci aurait été traduit du français en anglais par Mme McElroy,
puis à nouveau de cette langue en français à « Umoja ». Identité de
sens, oui, mais mot à mot, ce serait un miracle ! Autre signe de ce même
fait : aucun texte ne cite plus de 8 articles, alors que la journaliste
écossaise dit explicitement qu’il y en avait davantage, mais qu’elle cite
uniquement huit premiers, son but étant d'illustrer, sur base de ce texte,
l'irresponsabilité des mouvements rebelles africains dans la prise
des décisions sans consultation préalable du peuple.

 

Voici le
contenu des 8 articles tels que répertoriés par Claudia McElroy.

Accords de Lemera signés le 23 Octobre 1996
par les camarades fondateurs de 

l'AFDL

Art.1. Il est créé, en ce jour du 23 octobre 1996
à l'Hôtel Lemera, une Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération
du Congo qui sera soutenue militairement par les forces combattantes de
l'AFDLA[2]

Art.2. Le sol et le sous-sol congolais appartiennent à l'Alliance. 

Art.3. L'Alliance devra demeurer une institution de l'Etat canalisatrice
de l'idéologie de libération. 

Art.4. Prêchant le panafricanisme, l'Alliance s'engage à céder
300 kilomètres aux frontières congolaises, à l’intérieur du pays, pour
sécuriser ses voisins ougandais, rwandais et burundais contre
l'insurrection rebelle. 

Art.5. Dès que l'Alliance aura gagné la victoire, une rétribution spéciale
sera allouée aux Alliés. Sa détermination est de la compétence
de l'instance supérieure de l'Alliance. 

Art.6. Tous les politiciens des années soixante en Rdc et ceux ayant
collaboré avec le régime de Mobutu seront mis en retraite politique. 

Art.7. La nationalité congolaise sera accordée collectivement
aux camarades Banyamulenge et aux autres populations d'origine
rwandaise établies au pays avant la date de l'indépendance de notre pays
(le 30 Juin 1960). 

Art.8. L'Anglais et le Swahili devront concurrencer le français dans
l'espace linguistique de notre pays. 

 

Le
dernier article vaut que l’on s’y arrête d’abord, tant sa rédaction comporte de
bizarreries ! Certes, un argument tel qu’une rédaction bizarre ne suffit
pas à prouver que le texte en question soit un faux. Y a-t-il d’ailleurs lieu
de faire une telle démonstration ? Il conviendrait plutôt de remarquer que
Mme McElroy ne prouve pas que ces accords aient existé, ni qu’elle en citerait
le texte exact, et n’explique pas de quelle manière ce document se trouverait
en sa possession. Un historien trouverait donc le « pedigree » de ces
accords éminemment suspect.

Revenons
à cet article 8 !

Tout
d’abord, l’anglais et le swahili sont mis sur le même pied, comme s’il
s’agissait de deux langues étrangères. Ceci, alors que le swahili est l’une des
quatre langues nationales, ce que tout Congolais sait depuis l’école primaire, et
que c’est de plus la langue la plus importante du pays, ce que ne pouvaient
ignorer les signataires, et certainement pas LD Kabila, qui parlait cette
langue depuis son enfance.

D’autre
part, en anglais, le mot « concurrence » a un sens qui l’apparente
davantage à notre mot « concurremment », qui suppose la simultanéité
qu’à « concourir » où il y a une idée de compétition, voire
d’hostilité. Dans un tel cas, un anglais parlera non de
« concurrence » mais de « challenge » [3].

Enfin, au
Congo, il n’y a pas « concurrence » entre la langue coloniale (le
français) et les langues nationales. Elles se superposent et parfois même se
mélangent allègrement ! Il pourrait donc y avoir concurrence entre
l’anglais et le français d’une part, et entre le swahili et, par exemple, le
lingala, mais pas entre le swahili et le français. Il est vraiment difficile de
croire que cette phrase ait été rédigée par Congolais, ou même par un étranger
ayant une connaissance un peu sérieuse du Congo. Par contre, quelqu’un dont les
connaissances seraient plus superficielles, par exemple une journaliste
britannique…

Il n’est
pas nécessaire d’aller jusqu’à supposer que McElroy a sciemment et délibérément
commis un faux. Après tout, son propos
n’était pas de le traiter en document juridique, mais d’illustrer ses propos
sur « l’irresponsabilité des mouvements africains ». Elle a très bien
pu citer en se référant à des notes quelconques, prises au cours d’un entretien
avec quelqu’un qui lui a dit connaître ce texte… En tous cas, on ne saurait le
considérer comme totalement exact, au sens où l’est, par exemple, un article de
loi pris dans un code.

 

Sous ces
réserves, que nous apprennent les articles dont nous disposons.

 


l’article 1 ne nous apprend rien, si ce n’est l’existence de l’AFDL.

– le sens
de l’article 2 est clair. L’AFDL se considère comme le gouvernement vraiment légitime du Congo (par opposition à celui
de Mobutu) et donc comme en droit de
financer son action par des moyens tirés du sol ou du sous-sol congolais. C’est
le « financement à la Savimbi ».


l’article 3 ne regarde que les institutions politiques.


l’article 4 fait allusion à la cession de 300 km de territoires, en invoquant
pour cela le panafricanisme et la sécurité des pays voisins. Tout le chiendent
provient de ce que, dans les conditions peu sûres de transmission du texte, on
n’est pas trop sûr de ce que veut dire le mot « céder » ! Annexion ?
Accès privilégié ? Droit de poursuite militaire ?


l’article 5 est de nature à limiter l’interprétation incertaine du précédent.
Il prévoit en effet une « récompense » pour les alliés de l’AFDL,
dont la nature n’est pas précisée et qui est laissée à l’appréciation des seuls
Congolais. Pourquoi cette appréciation, si on a déjà convenu avec eux de leur
céder une bande de territoire large de 300 km dans l’Est du Congo ?


l’article 6 articule une évidence dont on aurait bien fait de tenir compte davantage.


L’article 7 veut régler la question des « rwandophones congolais »,
en fait par un simple retour au « statu quo ante », annulant à la
fois la loi inspirée par Bisengimana (1972), très favorable aux
« zaïrwandais » et celle, très
restrictive, votée en 1981 par le Conseil Législatif, sans plus de chances d’y
arriver[4]
.


L’article 8 a déjà été commenté.

 

Donc,
dans ce texte qui n’est déjà pas très sûr et sur 8 articles que nous
connaissons, six parlent d’autre chose et les deux qui peuvent concerner le
sujet se contredisent presque absolument.

 La version de Mzee LD Kabila

Il
faut planter le décor, c'est-à-dire évoquer le contexte, qui est d’une
importance capitale.

Lundi
27 juillet, la RTNC, la télévision publique interrompt ses programmes pour
diffuser un communiqué du ministère de la Défense nationale lue par le
commandant David Kokolo, directeur de cabinet du ministre de la Défense (qui n'est
autre que Laurent Désiré Kabila lui-même.

"Le commandant suprême des Forces
armées congolaises, le chef de l'État de la République démocratique du Congo et
ministre de la Défense nationale, informe le peuple congolais qu'il vient de
mettre fin, à dater de ce lundi 27 juillet 1998, à la présence des militaires
rwandais qui nous ont assistés pendant la période de la libération de notre
pays. Il remercie à travers ces militaires tout le peuple rwandais de la
solidarité qu'il nous a témoignée jusque-là. Aussi félicite-t-il la grandeur
d'âme du peuple congolais démocratique d'avoir toléré, hébergé et encadré ces
soldats amis durant leur séjour passager dans notre pays. Ceci marque la fin de
la présence de toutes forces militaires étrangères au Congo
."

Au
lendemain de la publication de ce communiqué, Kabila lui-même descend dans
l'arène, il réunit les officiers de l'armée[5]. Il
s'agit pour lui de répondre à deux défis : celui de ses compatriotes qui
tolèrent difficilement l’alliance rwandaise, et celui de ses anciens alliés qui
prévalaient d'être les vrais libérateurs du peuple congolais. Face à cet
impératif, Kabila sent comme son devoir de dire tout haut ce que furent les
termes de son alliance avec le Rwanda. Il donne donc sa version de faits. "Je n'ai pas vendu le pays, les Rwandais ne
sont pas les vrais "libérateurs" et ils n'avaient pas l'intention
d'occuper le pays: il s'est agi d'une coopération révolutionnaire
",
explique-t-il. Ci-après les passages significatifs de son discours[6].

« Chefs officiers,

« Il a fallu vous réunir afin de m'entretenir avec vous de la situation
des Forces armées congolaises et pour que vous soyez orientés vers les
principes de la nouvelle armée. C'est nécessaire! On ne doit pas philosopher
pour parler de n'importe quoi. Il y a des points principaux. L'actualité
récente demeure le départ de nos camarades rwandais qui coopéraient avec les
Forces armées congolaises et leur retour dans leur pays. C'est ça l'actualité.
Mais, qu'est-ce que cela signifie? Mais cela devait tôt ou tard arriver. Tout
le monde s'y attendait. Ce pays est un pays souverain … À travers le processus
de lutte, pour la dernière étape qui a vu l'extinction de la dictature, chacun
de vous garde encore en mémoire la nécessité de composer les alliances avec les
pays voisins – je dis bien les pays au pluriel – était une nécessité
historique. .. Nous avons, avec le Rwanda, avant même la création de
l'Alliance, discuté entre les dirigeants congolais et les Rwandais de l'armée
et de la politique et soutenu que nous avions un seul ennemi commun. Il fallait
compter sur une alliance. Avec les forces révolutionnaires de ces pays qui, eux
aussi, avaient un problème.

 

« Voilà le besoin d'alliance entre les deux. Le régime révolutionnaire du
Congo et du Rwanda est né de la nécessité pour le Rwanda de survivre à la
menace de l'extinction, en tant que régime politique. Et, pour le Congo,
c'était le moyen d'acquérir le matériel qui permettrait aux forces immanentes
du peuple, d'en découdre avec le régime qui est déchu maintenant. L'alliance
était donc nécessaire. Les stratèges l'ont compris et, de cette façon-là, nous
avons donc noué l'alliance.

 

« Après tout, j'étais le seul représentant de la révolution congolaise et
Kagame était le seul représentant du gouvernement du Rwanda et de leur
mouvement, qui avions fait l'étude des calculs stratégiques pour nouer cette
alliance. Donc, on ne vous racontera pas ce qui n'a pas été dit, parce que qui
d'autre était là? Personne! Ceux qui n'y croyaient pas du côté congolais comme
du côté rwandais, parce que l'Alliance a triomphé, nous avons prouvé que tous
deux avions raison. C'est le clou de l'histoire.

« Nous Congolais devons donc considérer que les
camarades rwandais qui n'étaient pas des milliers et des milliers de Rwandais
parce que vous avez vu que l'élément le plus important dans la mobilisation de
notre peuple a été autour de l'instrument politique dont nous avons voulu doter
notre démarche de libération, l'Afdl et son dirigeant. C'est pourquoi, des
milliers, des dizaines de milliers de "Kadogo" sont sortis, envoyés
par leurs parents, pour rejoindre le camp de la révolution congolaise. Et ça
été un mouvement massif. C'est à cause de cela que cette armée nouvelle, qui
est entrée à Kinshasa, prend déjà le chiffre de 57.000 hommes. Allez-y trouver
les Rwandais! En-dessous de 3.500. Et, dites-moi, qui sont les libérateurs? Il
faut faire la part des choses!

 

« Vous savez que pendant tout ce temps-là, toute avalanche de propagande
mensongère était dote à travers le monde. Voilà : on envahit le Congo, c'est
l'affaire des "Nyamulenge"… Ce sont les Rwandais, même les
Ougandais qui n'ont jamais envoyé même un seul soldat, pas deux, un seul,
étaient cités être parmi les envahisseurs. Mais tout le monde sait que cela
relève de l'ancien régime pour qui la révolution, partie de l'Est, était la
tentative des pays étrangers, des Rwandais, des Tutsis, de capturer quelques
territoires et surtout les deux Kivu. On les annexait au Rwanda, on parlait de
l'hégémonie. Et là est venue toute la fable qu'on ne cesse de distiller dans la
presse locale comme quoi, on aurait signé des accords à Lemera pour que Kabila et
les autres qui ont été avec lui, vendent au Rwanda les deux provinces du Kivu.

« Et, y compris les politiciens que j'ai toujours appelés véreux que
regorgeait la capitale ici, ont pris au lendemain de la libération de la
capitale, une chanson : la chanson, c'est que nous sommes occupés par des
étrangers. On nous a vendus… Comme s'ils ne savaient pas que le pays était
déjà vendu à d'autres! Ils venaient maintenant découvrir l'arrivée des Kadogo
et des autres. Oh! Oh! Oh! Le pays a été vendu… »

Admettons-le,
les circonstances (il fallait prendre avec élégance un virage politique à 180°)
sont davantage celles d’un discours de propagande voir démagogique, que celles d’un
discours diplomatique ou d’un exposé objectif.

On y
reconnaît d’ailleurs quelques grosses ficelles de propagande, telles que l’attribution
systématique de tout propos opposés aux siens à la propagande de l’adversaire
(Hier, Mobutu, aujourd’hui, les « politiciens véreux »).

Sa
position n’était d’ailleurs pas trop difficile : les Congolais étaient en
majorité opposés à la présence rwandaise et, du point de vue particulier des
militaires, la disparition des Rwandais augmentait les chances d’avancement ou
d’obtention d’un poste intéressant.

 

 Il y a toutefois une phrase intéressante à
propos de l’Alliance rwandaise : « Après
tout, j'étais le seul … et Kagame était le seul pour nouer cette alliance…
qui d'autre était là? Personne! ».

Elle montre
que pour Kabila, qui doit tout de même bien savoir de quoi il parle, les
discussions préparant l’intervention rwandaise ont eu lieu entre lui-même et
Kagame, et non à une réunion comme celle de Lemera.

Cela ne
prouve pas qu’il n’y ait pas eu d’accords par lesquels Kabila aurait promis des
concessions au Rwanda en échange de son aide. Cela prouve simplement que, s’il
y en a eu,

Ils n’ont
pas été stipulés à Lemera, et que les fameux « Accords » n’ont
concerné que la formation de l’AFDL.

 

Ce qui
diminue encore un peu davantage la crédibilité du fameux « texte des
accords de Lemera »…

 

© Guy De
Boeck, le mercredi 4
février 2009



[1] productrice de télévision
pour la chaîne Sky TV à Londres

[2] AFDLA = Alliance des Forces Démocratiques pour la
Libération totale de l'Afrique. Autrement dit, comme on l’aura compris,
les Rwandais et les Ougandais.

 

[3] Il faut mentionner, à
l’appui de la véracité de la version de Mc Elroy, mais aussi de cette
interprétation du texte le fait que les premiers billets émis lors de la
« résurrection » du franc congolais comportaient deux changements qui
furent remarqués : le montant en toutes lettres était désormais indiqué en
swahili – la langue principale – à l’avers du billet, cependant qu’une
inscription en anglais apparaissait à côté du français. Les langues étaient
donc utilisées « concurremment »…

[4] On s’est sans cesse efforcé de
résoudre par des mesures portant sur la nationalité un conflit qui était en
réalité FONCIER. Durant les
« années folles du mobutisme », Bisengimana et d’autres
« congolais rwandophones » de l’Est faisaient partie de l’entourage
étroit et très privilégié du dictateur. Ils ont été les grands bénéficiaires,
dans l’Est, de la « zairisation » et des épisodes subséquents, et ils
ont accaparé force terres au détriment des Chefs, des
 collectivités traditionnelles et des propriétaires
blancs. Au lieu d’annuler simplement ces mesures – mais alors,
 pourquoi
seulement dans le Kivu ? – on
s’efforça de tripoter la nationalité de manière à « décongoliser »
les bénéficiaires.

[5] Dont la majorité avaient
servi dans les FAZ.

[6] Citation d’après le journal « Le Soft »
n°752 du 13 août
1998
, où l’on trouvera l’intégralité de ce discours

 

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